¤ Perdue, vous avez dit perdue? ¤ {{PV Wiith Yamiyo Naruse =D

¤ Noon! Graziella, perdue, elle! C'est tout simplement impossible voyons
Graziella était, et ce, depuis toute petite, connue pour son sens de l'orientation quelque peu..Défectueux x3 Elle se perdait partout! & vu qu'elle aimait exploré de nouveaux endroits... Contradictoire, non? Mais que voulait, c'est ce qui fait le charme de la demoiselle! Bref, revenons-en à nos ouailles x)
Grazi' était donc perdue dans les couloirs du chateau. Elle n'avait aucune idée de l'endroit excat où elle se trouvait, ni depuis combien de temps elle était perdue. Elle ne voulait surtout pas ouvrir une des nombreuses portes qui jalonnaient les couloirs, de crainte d'y faire une mauvaise rencontre.
Nerveuse, la jeune brunette sursautait pratiquement au moindre bruit suspect, et se mordilla les lèvres, y faisant perler une goutte de sang rouge. Elle n'aurait jamais du se laisser aller ainsi, et céder à sa curiosité et à son sens de la découverte! Elle aurait du rester tranquillement dans son dortoir, au chaud. Là-bas, au moins, elle risquait moins d'ennuis...
Une porte claqua loin derrière elle, et elle se figea, en retenant son souffle, priant pour que la personne s'éloigne, et ne vienne pas dans sa direction. Heureusement pour elle, les pas semblèrent s'éloigner au loin, et peu à peu, son coeur retrouva un rythme cardiaque normal. Si elle continuait ainsi, elle n'allait pas mourir tuée par un vampire, mais elle allait mourir de peur, ou d'une crise cardiaque ><
Elle soupira, et se mordit un peu plus la lèvre. Elle murmura: ¤

" Si tu ne veux pas finir mes jours dans ces maudits couloirs, tu as interêt à trouver la sortie ma petite Graziella >< "

- D'après ce que je viens d'entendre, tu es perdue, petite.

* BAAM *. Et oui, Yamiyo, le preux chevalier, est toujours là quand il le faut

Le jeune homme sortit de l'ombre que faisait naître le coin du couloir dans lequel se trouvait Graziella, et s'adossa nonchalemment au mur, observant fixement la demoiselle. Oh non, il ne l'avait pas suivie. Il ne la connaissait pas. C'était un pur hasard. Celui-ci fait bien les choses. Même si l'odeur du sang de la lèvre meurtrie de la jeune femme ne lui avait pas échappé.

A vrai dire, si lui était également là, il n'était non pas perdu, puisqu'il connaissait ces couloirs sur le bout des doigts, mais errait tout simplement là où ses pieds le menaient, loin du bruit, loin des vampires, loin de tout. Après tout, cette jeune fille pouvait s'estimer heureuse et chanceuse de ne pas être tomber sur un autre de son espèce. Mais ça, elle ne le savait pas encore.

Un moment de silence, laissant planer le doute sur ses intentions. Yamiyo était joueur, pas méchant. Un sourire en coin étira ses lèvres. Il se détacha de son mur, pour s'avançer, mains dans les poches, vers l'humaine et se poster face à elle, ce petit sourire mesquin toujours figé à sa bouche. Non seulement elle empestait ( embaumait aurait dit un autre ) le sang, mais également la peur. C'était plutôt cela qui l'avait intrigué.

Sans la moindre hésitation, sans prendre la peine de penser à son geste qui pourrait paraître déplacer, il posa délicatement son index sur la petite tache rouge qui avait perlé sur la lèvre de Graziella, et regarda ensuite la fine trace que celle-ci avait laissé sur son doigt. Et tout aussi étrange qu'avait été son geste, il redressa la tête vers la jeune femme pour seulement ajouter :

- Tu t'es blessée.

Comme cette odeur était attirante. Pourtant, il ne fit rien de plus. Il ne lui sauta pas à la gorge. Il ne chercha pas à la maintenir pour goutter à son sang qui lui semblait si délicieux, comme l'était en général celui de toutes jeunes filles ravissantes. Il ne bougea plus, se contenta de la regarder, son index teint légèrement de son sang pointé vers le plafond.

¤ A peine venait-elle de murmurer ces mots qu'une voix masculine retentit dans le couloir. La brunette releva brusquement les yeux, s'immobilisant, son cœur battant à tout rompre, et chercha du regard l'inconnu. Elle finit par le trouver, à quelques mètres d'elle, adossé à un mur. Elle acquiesça d'un hochement de tête, marmonnant un vague "Oui". Oui, elle était perdue, une fois de plus...Une multitude de questions se bousculait dans sa tête. Depuis quand était-il là? L'avait-il suivi? L'observait-il depuis plusieurs jours? Ou était-ce le destin qui avait décidé de les réunir ainsi? Que lui voulait-il? Etait-il un humain, comme elle, ou un de ces vampires? S'il était une de ces créatures du Mal qui régnait en maitre sur le château, qu'allait-il faire d'elle? Avait-elle enfreint une règle en s'aventurant dans les couloirs? Comme la foule de questions qu'elle se posait depuis qu'elle était arrivée ici, il y avait de cela trois jours, celles ci restait, pour le moment, sans réponses. Graziella avait pourtant réfléchi durant des heures, afin d'en trouver... Mais dans ce cas de figure, elle n'allait pas se planter devant le jeune homme, et lui demander de décliner son identité, nom, prénom, âge, vampire or not vampire, gentil or not gentil & j'en passe...
Elle était, une fois de plus, toute perdue dans ces interrogations, et n'avait pas fait attention aux mouvements du jeune homme. Soudain, il se trouva devant elle, et levait la main. Tétanisée, elle ferma les yeux pour les réouvrir aussitôt au contact du doigts du jeune homme sur sa lèvre. Elle recula d'un pas, se mordillant la lèvre, refaisant perler une goutte de sang, qu'elle essuya aussitôt d'un coup de langue. ¤

" Ca m'arrive assez souvent... Surtout en ce moment." ¤ lachât-elle d'un air penaud.
Elle n'aimait pas cette habitude de se mordiller la lèvre à la moindre contrariété, au moindre stress. Elle posa un instant son regard sur le doigt levé du jeune homme, où elle pouvait apercevoir une goutte de sang, de son sang, et le mur derrière le jeune homme. Elle ne pouvait pas le regarder dans les yeux, sachant pertinemment qu'elle rougirait et qu'il la fixait fixement x) ¤

Elle se méfiait. Ce qui était tout à fait normal dans l'enceinte de ce château. Elle avait raison de se méfier. On ne sait pas sur qui on peut tomber.
Déviant son regard de Graziella, et observant à nouveau son doigt, il sembla hésiter un moment pour enfin le frotter sur son jeans. S'il avait succombé à la tentation de le lècher, il aurait fait faux pas à ses principes, ne pas être comme eux, ce qui lui devenait de plus en plus difficile.

- Tu devrais faire attention. L'odeur du sang est très forte pour eux. Ils le sentent de loin et n'hésiteraient pas à goûter au tien. Et une fois fait, ils ont du mal à s'arrêter.

Yamiyo fronça les sourcils, fixant le sol à présent. Il semblait réfléchir à ses propres paroles. Mais secouant la tête, il revint au moment présent et sourit à nouveau, un sourire doux cette fois, amical. Elle n'osait même pas le regarder. Ce n'était pas une chose à faire. C'était se soumettre. Nombreux vampires l'auraient interprêtés de cette manière.

- Tu sais ... Tu ne devrais pas baisser les yeux ici. On ne sait jamais. Toujours regarder devant toi, tout en te méfiant de ce qu'il y a derrière. Enfin, ce n'est qu'un conseil d'un parfait inconnu.

Sans plus lui accorder un regard, Yamiyo se retourna et revint à sa place initiale, le mur, contre lequel il se laissa glisser doucement jusqu'à finir fesses au sol. Sa main plongea dans une poche dont il en sortit un petit paquet en piteux état, duquel il tira une cigarette miraculée qu'il coinca à ses lèvres. Il avait commencé à fumer depuis peu, pour essayer de compenser son envie de sang. Il n'y avait pas de grands effets, mais c'était déjà mieux que rien.
Il s'amusa un instant à lancer et rattraper ensuite son briquet, avant d'en faire jaillir une faible flamme et d'allumer la cigarette.

Son regard intense se posa une nouvelle fois sur la jeune femme, semblant l'analyser minutieusement. Elle n'avait pas l'air majeur. Peut-être l'était-elle. Mais elle n'en avait pas l'air, donc, il ne lui en proposerait pas. De nos jours, une simple proposition de clope pouvait devenir un scandale. Si elle en voulait une, suffisait de demander.
Ainsi donc, le nippon se concentra sur Graziella. Un fin visage. De beaux traits. De longs cheveux. Une peau pâle. Tout les attraits qu'apprécient les êtres de la nuit. Se perdre ainsi dans les couloirs, quelle idée des plus stupides, bien que ce ne soit de sa faute.

- Nouvelle ?

C'est vrai ça. Habituellement, il savait distinguer les élèves, vampires et humains, connaissait la plupart d'entre eux de nom et/ou de visage. Mais cette rencontre avec la demoiselle était belle et bien la première. Il ne l'avait jamais croisée auparavant. Cela devait expliquer sa crainte.

¤ Grazi' observait le jeune homme du coin de l'oeil. il était vraiment bizarre.
Il avait eu un drole de comportement avec la goutte de sang qu'il avait essuyé sur sa lèvre, il semblait à la fois fasciné et dégouté par cette tache rouge sur son doigt. Il lui souriait amicalement, et ne ressemblait pas à un vampire sanguinaire. De plus, il lui donnait des conseils, sencés qui plus est!
Il était vrai que faire couler du sang en présence de vampire n'était pas la meilleure chose à faire. Mais, il lui serait difficile de perdre cette habitude de se mordre les lèvres, surtout ici, vu qu'elle se les mordaient à chaque fois qu'elle était contrariée, anxieuse, voire apeurée. Quand à sa 'soumission'... Elle n'était pas une rebelle dans l'âme, prête à voler aux secours des opprimés et à détruire toute forme d'oppression. Bien sûr, elle n'était pas totalement amorphe, subissant tout sans rien dire! Seulement, elle savait où était sa limite. Devant une personne très charismatique, autoritaire naturellement, violente, colérique ou simplement qui la terrifiait, elle se taisait, et obéissait.

Elle l'observat retourner s'assoir contre le mur, à sa place initiale, tout en notant ces coneils dans un coin de sa tête. Il sortit un paquet de cigarettes, un briquet, et commença à fumer. La fumée parvint au nez de Graziella, lui rappelant son père, qui avait pour habitude de fumer une cigarette après chaque repas, et un cigare, certains soirs d'hiver, devant la cheminée. Elle inspira un coup, histoire de bien sentir l'odeur de la cigarette, et se mordilla légèrement la lèvre, avant de se rappeller les paroles du jeune homme. Elle se lécha alors les lèvres, et se rapprocha de lui. De vagues de souvenirs montaient en elle. Son père fumant son cigare, elle sur ces genoux, le feu qui crépite. Une buche s'effondre dans un craquement, elle relève la tête, inspire l'odeur du cigare, avant de se reblotir contre son père. Elle devait avoir entre 8 et 9 ans.
Un autre jour, un autre souvenir. Elle sortait de table, un peu malade. Son père l'avait amennée à la cuisine, pour qu'elle y boivent un verre de lait chaud avec du miel. Il avait alors sortit une cigarette, afin de fumer, mais c'était fait vivement réprimander par la cuisinière, une femme brune, espagnol, parlant à moitié anglais&àmoitié espagnol. Ce souvenir avait toujours amusé Graziella.

Elle secoua vivement la tête, reprenant pied avec le présent. Elle lançà alors un sourire au jeune homme, et fit : ¤

" Oui... Je suis arrivée ici il y a trois jours. Et toi? Tu dois être un.. "habitué" de ces lieux, non? Merci pour tes conseils d'ailleurs... Je vais les suivre. Enfin, essayer. "

Elle se détendait. Bien. Yamiyo avait toujours été fasciné par cette capacité qu'avaient les vampires à ressentir les choses même les plus infimes. C'était peut-être là le seul véritable don qu'ils possédaient, même si chacun d'eux maîtrisait un pouvoir particulier. Le sien ne lui servait pas à grand chose, de toute manière. Quoi que.
Cette demoiselle semblait appréciée l'odeur de la cigarette. Etrange. En général, les non-fumeurs détestaient cela. Alors peut-être ne l'était-elle pas ? Peu importait. Pourquoi s'intéressait-il à de simples détails ? Stupide.

Bingo. Elle était nouvelle, en effet. Encore une pauvre petite souris lâchée dans l'arène aux lions féroces. Et même s'il avait l'impression de n'être que le spectateur de tout ce qui se passait dans ce château, il n'en restait pas moins, pourtant, l'un des lions également.
A cette pensée un frisson lui parcourut l'échine, et son esprit fut concentrée quelques instants sur l'odeur du sang de Graziella encore bien présente pour lui. Il tira sur sa cigarette et souffla un long nuage de fumée.
Elle le remerciait ? Pour ses conseils ? Yamiyo devrait un jour en faire une liste et l'épingler sur toutes les portes de cette bâtisse pourrie.

- Un habitué ? ... On peut dire ça comme ça. Et pas d'quoi ...

Il lui rendit son sourire, passa une main nonchalante dans sa chevelure rousse et s'étira, pour ensuite tirer une dernière fois sur sa clope avant de l'écraser au sol. Il n'aimait pas salir ainsi. Ce n'était pas son genre de dégrader. Mais il n'allait tout de même pas prendre ses mauvaises habitudes solitaires, entre autres éteindre ses cigarettes en les écrasant dans la paume de sa main - dont la plaie se refermait -, alors qu'il voulait éviter qu'on le sache vampire au premier coup d'oeil.

- Oh, encore une chose, si j'étais toi, j'éviterai de continuer mon chemin dans ses couloirs, à cette heure-ci. Il est tard. Disons que c'est l'heure où ils aiment jouer.

Il n'avait pas dit cela pour l'effrayer un peu plus. Il ne disait que la vérité. En fait, n'importe quelle heure de la nuit était la leurs. Le jeune nippon tapota le sol à ses côtés pour lui indiquer de venir s'y asseoir. De toute manière elle n'avait que deux possibilités. Soit elle lui faisait confiance et restait près de lui le temps que l'aube se lève, quelques heures peut-être mais rester comme un piquet planté dans le sol au beau milieu d'un couloir ne le dérangeait pas plus que cela, soit elle repartait de son côté, avec de grandes chances de tomber sur un des compatriotes de Yamiyo, bien plus féroce et assoiffé que lui. C'était à elle de choisir, pas à lui, ce n'était qu'une proposition comme une autre.

- Naruse ... Tsuk ... Yamiyo Naruse.

Encore une fois. Pourquoi se trompait-il si souvent ? Il n'était pas Tsukiyo. Il était Yamiyo. Peut-être devenait-il de plus en plus comme lui ? Peut-être que lui aussi perdrait la raison ? Il se contenta de sourire une nouvelle fois à la jeune femme, oubliant l'erreur qu'il était prêt à commettre.

¤ Ainsi donc c'était un habitué... Graz' pouvait en déduire deux choses, bien différentes, mais qui ne l'avançait pas trop:
- C'était un humain, comme elle, enlevé lui aussi, mais depuis plus longtemps, des semaines, des mois, des années peut-être... C'est pour celà qu'il allait l'air de s'y connaitre autant. Mais pourquoi avait-il été aussi absorbé par une simple tache de sang?
- C'était un vampire. Voilà pourquoi il avait ce comportement étrange avec son sang, voilà pourquoi il avait l'air de connaitre assez bien le chateau. Alors pourquoi lui avait-il donner des conseils? Pourquoi l'aider?
Graz' était un peu perdue, les deux théories étaient valables mais comportaient leurs parts d'ombre, que la théorie inverse éclairait. C'était à ni rien comprendre >_<' Le jeune homme était-il mi-vampire, mi-humain? Cela expliquerait bien des choses.. Mais était-ce possible? D'après ce qu'elle connaissait sur les vampires, non. Mais après tout, les histoires rocambolesques que l'on racontait sur les vampires étaient peut être totalement fausses, ou du moins, basées sur des vérités mais enjolivées...?
Pour le moment, Grazi' décida de lui accorder un petit bout de sa confiance. Il lui avait donné quelques conseils, ne l'avait pas encore sauvagement attaquée...
Elle respira une dernière bouffée de fumée de cigarette, tout en écoutant le jeune homme lui prodiguer, une fois de plus, un conseil. Ne pas trainer dans les couloirs la nuit.. Elle en avait parfaitement conscience, le seul problème est qu'elle n'était pas sensée se trouver dans ces maudits couloirs la nuit >< Elle avait juste voulu y faire un tour, tranquillement, et rentrer une heure plus tard dans son dortoir. Au lieu de çà, elle s'était perdue, et voilà plus de deux heures qu'elle errait comme une idiote dans ces couloirs >_< Elle ne demanda que celà, de pouvoir retourner bien tranquillement dans son dortoir, au chaud et à l'abri, enfin... C'était à nuance --*
Si le jeune homme restait dans le couloir, autant rester avec lui... Si, bien sûr, cà ne le dérangeais pas. Et apparemment non, car il tapota le sol à côté de lui, comme pour l'inviter à s'assoir à côté de lui, ce qu'elle fit aussitôt. Puis, il se présenta. Comme son visage le laissait voir, c'était bien un asiatique. Chose bizarre, il semblait avoir hésiter sur son prénom... Decidemment x) Ce chateau était pleins de curiosités & de mystères. ¤

" Ca te déranges si je reste un peu avec toi? Je ne voudrais surtout pas te déranger.. (: "

¤ Elle eut un timide sourire. Un de ces grands défauts était la peur de gêner, de déranger les autres. Elle n'aimait pas s'inscruster d'office, -même si elle en avait plus qu'envie!-, ne voulant pas ennuyer, déranger la personne, et n'aimait pas se sentir à l'écart. C'est pourquoi elle était toujours un peu mal à l'aise lorsqu'on lui proposait de rejoindre un groupe pour faire une quelconque activité. Elle reprit: ¤

" Je suis ravie de faire ta connaissance Yamiyo. J'aime bien ton prénom, il est assez original. Pour ma part, je m'appelle Graziella de Luern =) "

En effet, les deux théories n'étaient pas impossibles. Bien que la deuxième était la bonne. Mais ça, c'était à elle de le trouver. Être vampire tout en rejettant sa nature pouvait paraître étrange à plus d'un. D'ailleurs, c'est ce qui faisait de lui également un ennemi des nombreux autres vampires. Il les méprisait. Sûrement était-ce du à son frère. Les mettre tous dans le même sac n'était pourtant pas une chose à faire.
Yamiyo la suivit du regard, jusqu'à ce qu'elle vienne s'asseoir à ses côtés, contre le mur, et qu'elle lui pose une question, quelque peu idiote et qui le fit sourire. Il lui avait proposé de rester de lui-même. La réponse était déjà toute faite et assez évidente.

- Non, bien sûr que non.

Yamiyo ... Pourquoi sa mère avait-elle choisi ce prénom ? Prénom qui n'en était pas vraiment un, à vrai dire. Même s'il ne l'appréciait pas, peut-être lui correspondait-il, à présent.

- Yamiyo signifie nuit noire, je ne comprends toujours pas pourquoi on m'a bâptisé ainsi. Enchanté, Graziella.

La grâce. Quel nom ravissant. Etait-elle italienne ? Peut-être pas. Ce prénom s'était étendu au-delà de l'Italie et se rencontrait dans d'autres pays.

- D'où viens-tu ?

Encore une fois, sa curiosité prit les devants. Ici, toutes les origines et traditions se mêlaient. Il ne savait même pas comment les humains étaient enlevés, puis ammenés au château. A vrai dire, il ne s'était jamais posé la question. Il n'avait jamais voulu participer à ces rapts. Très peu pour lui. En fait, tout ce qu'il savait était ce que les mortels savaient eux-mêmes à leur arrivée, qu'ils se réveillaient là, dans un lieu inconnu, entourés de personnes qu'ils n'avaient jamais vu auparavant. Cette sensation devait être vraiment désagréable et inquiétante.
Le nippon se demanda soudain s'il reverrait un jour les paysages qui avaient marqué son enfance. La dernière fois qu'il s'était trouvé face à la façade de sa petite maison à la périphérie de Tokyo, celle-ci était bariquadée de rubans jaunes et noirs, des inconnus y entraient pour en laisser sortir d'autres, des curieux observaient avidemment la scène comme s'il s'agissait d'un spectacle de rue. Le Japon était son chez lui. A son arrivé en Nouvelle Zélande, il avait eu le mal du pays durant plusieurs semaines.

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